Si le changement est la force motrice de vie d’un individu, il l’est également pour une équipe. La carte des cycles de changement est le reflet de ce que nous vivons grâce aux changements de saisons. La vie n’est pas organisée de façon linéaire, elle est cyclique. La métaphore des saisons s’applique parfaitement au cycle de changement : le printemps, l’été, l’automne et l’hiver ponctuent chaque année.
- La première phase, l’alignement, évoque un nouveau départ, un nouveau projet, un engagement énergétique de l’équipe dans la prise de risque et l’innovation.
- La deuxième phase, la désynchronisation témoigne d’un ralentissement de cet élan, un basculement de l’énergie vers le conservatisme, accompagné de doutes, de questionnement, d’insatisfaction, d’un renfermement de l’équipe sur elle-même.
- La troisième phase, le désengagement correspond à une période de détachement, d’abandon comme si l’équipe, ayant investi toute son énergie dans les phases précédentes, était en train de se régénérer pour préparer la quatrième phase, la réintégration.
- Cette quatrième phase, la réintégration, se présente comme une étape de maturation des idées, de désir d’innovation, de gestation de projets nouveaux. C’est la phase pendant laquelle l’équipe reconstitue ses ressources et se prépare pour une nouvelle phase alignement.
Si l’équipe effectue une « transition de type 1 » elle retourne en « phase 1 »
Une « transition de type 1 » consiste simplement à réajuster le projet, a rectifié le tir, à réassemblé un certain nombre d’éléments, à exécuter une restructuration ponctuelle et relancer le projet sans modification profonde des structures de l’équipe.
Ce qui pousse généralement une équipe vers une « transition de type 1 » plutôt que vers une « transition de type 1 », c’est la conviction que ce qui a marché jusqu’à maintenant doit continuer à marcher, que de légères modifications, de minimes transformations, suffisent pour relancer le système.
Une « transition de type 1 » n’est efficace que si son animation repose sur des valeurs autres que les besoins de conservation ou de retour arrière. La recherche de qualité, de satisfaction des clients et des différents partenaires, doit dominer les besoins de sécurité. Cette « transition de type 1 » sera d’autant plus efficace si l’on place les différents acteurs impliqués dans le système dans des positions où ils pourront être en mesure d’analyser les causes des dysfonctionnements et de rechercher les solutions correctrices.
Si l’équipe effectue une « transition de type 2 » alors elle passe en « phase 3 » puis en « phase 4 ».
Lors d’une « transition de type 2 » l’équipe est dans un travail de réflexion, s’interroge sur ses finalités, remet en cause son système de valeurs, fait une analyse fine de ses facteurs de cohésion. Pour changer, l’équipe doit faire évoluer son identité et le cadre organisationnel dans lequel elle évolue et se développe.
A la suite de cette « phase 4 » l’équipe retourne en « phase 1 »
Le cycle de changement : un processus complexe
L’innovation est vitale pour l’équipe qui doit non seulement suivre, mais aussi précéder, l’évolution de son environnement pour ne pas stagner ou disparaître.
Que ce soit pour une « transition de type 1 » ou une « transition de type 2 », il s’agit d’un processus interactif où les processus internes et externes sont remis en question. Ces transitions entraînent des modifications des rapports avec l’environnement qui appellent à leur tour des changements. Tout investissement énergétique dans l’innovation inscrit le système dans l’inachevée.
Attitudes du coach ?
Il appartient au coach de savoir accompagner l’équipe dans ces transitions, particulièrement celle de type 2, en favorisant un climat propice à l’éclosion des idées novatrices. Il doit mettre en œuvre ses compétences pour susciter le croisement des idées, le décloisonnement des spécialités, l’ouverture vers l’extérieur et la réflexion prospective. La production d’idées nouvelles ne suffit pas, encore faut-il les confronter à la réalité pour les transformer en objectifs opérationnels et accompagner ses objectifs dans la phase d’alignement.